

Non ce n'est pas un vestige des égouts romains de Pompéi, mais une curieuse canalisation en plein air débouchant sur la plage du Butin de Honfleur, formant un ru qui se jette dans la mer...

Ne dirait-on pas des colonies de lézards évoluant vers le large ?! Des bois morts, tristes épaves échouées là, évoquent des carcasses de bateaux fantômes agonisants...

Sur le rivage, seule une frange d'écume s'agite. Sa petite furie déferlante se précipite et s'émousse. Elle avance sur le sable avec des milliers de mains qui s'y agrippent avant de mourir dans une nappe laiteuse évanescente...

Ainsi des jaillissements sortent des ténèbres pour gagner la lumière !!!

Ah ! Les longues promenades, les pieds traînant dans le sable, les cheveux dans le vent et le regard perdu dans le vide au-dessus de l'infini de l'océan, au-delà de l'horizon... Un des plus grands luxes que l'être humain puisse s'offrir ici-bas!

Une escapade privilégiée, plaisante et vivifiante. Un plaisir esthétique sans cesse renouvelé...
Les mouettes planent au-dessus des flots, indolentes et calmes. Elle ne font que passer et jettent parfois, du haut de leur bec, le coquillage prisonnier afin que celui-ci brise sa carapace et révèle, au terme de sa chute, son trésor nourricier...


Sac et ressac, va-et-vient de la vague, écume et mousse. Savourons le beau panaroma dont nous bénéficions depuis ce poste d'observation idéal. Une étendue de sable, une surface argentée, une ligne barrant le paysage, là-bas, au loin, si loin... Et juste au-dessus, comme une plaque d'acier, le ciel, le ciel si pur affirme son infinité...
(Photos Jacqueline Lemonnier (c))
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