Les moulières du banc du Ratier

Leur travail et leur mode de vie étaient si durs qu'on ne s'imagine pas aujourd'hui le mode de vie des femmes, ou même des hommes travaillant comme elles. Les moulières du "banc du Ratier", en pêche dès l'âge de sept ans, " aimaient mieux travailler que d'aller à l'école ".
Julienne Giroix se souvient : " J'étais libre comme les oiseaux d'eau". Elle nous avait ouvert son album photos et ses souvenirs :
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Julienne Giroix à sept ans (à gauche).

"A sept ans, je rapportais mes dix kilos de moules. (...) J'étais toujours habillée en garçon. Aux mains, on portait des "delaux" en chiffon pour se protéger les doigts"..
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Julienne (sur les genoux de son grand-père).

"Ma mère, Célina (à l'extrême droite), travaillait en salopette. Elle était critiquée et regardée, car à l'époque c'était encore mal vu. Les moulières de Honfleur portaient toujours le pantalon, alors que celles de Villerville étaient en robe".
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Julienne à 20 ans.

"Il y avait au moins une quinzaine de bateaux qui faisaient une marée, parfois deux par jour. (...) On partait à l'aviron, avec deux pêcheurs et quatre ou cinq moulières sur le canot, jusqu'au Ratier. Il y avait bien une heure et demie de route. (...) Les femmes devaient ramer comme les hommes".

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(photos et infos transmises par Jean-Yves Loriot)