Aux frontières de Honfleur, du côté de l'ancien phare, sur les hauteurs, on trouve une jolie promenade à travers des rues aux noms évocateurs.
Des logements récents ont été construits. En référence aux nombreux artistes qui vinrent dans le petit port dans la seconde moitié du XIXème siècle, ils ont été baptisés "Résidence des impressionnistes"...
En effet, ces peintres sensibles à la lumière de l'estuaire et aux effets esthétiques qu'ils pouvaient en tirer pour leurs toiles se réunissaient souvent non loin de là, à la fameuse Ferme Saint-Siméon tenue par la mère Toutain...
La rue Alphonse Allais monte vers de vieilles maisons du XVIIIème siècle. Le célèbre humoriste loua quelques années une ancienne demeure, aujourd'hui détruite, où le poète Charles Baudelaire avait jadis effectué plusieurs séjours lorsqu'il rendait visite à sa mère Madame Aupick...
Les relations entre le poète et son beau-père le général Aupick étaient assez orageuses, mais cela n'empêcha pas Baudelaire de baptiser la demeure "La maison Joujou". Il a même affirmé : "Mon installation à Honfleur est le plus cher de mes rêves"!!!
La rue Baudelaire, qui fait suite à la rue Alphonse Allais après un tournant à angle droit, mène vers la rue Adolphe Marais, ancienne route de Trouville...
En se retournant du côté de l'estuaire dans la rue Baudelaire, on voit au loin l'horizon et le ciel si bleu qui inspira le poète maudit lors de ses séjours honfleurais !
La route Adolphe Marais, encore appelée route de Trouville par de nombreux Honfleurais, est jalonnée par des établissements aussi prestigieux que la Ferme Saint-Siméon, ancien lieu de rendez-vous des peintres impressionnistes, et le Manoir du Butin plus loin...
Adolphe Marais (1856-1940) est un peintre honfleurais, auteur de paysages et de sujtes pastoraux, qui fréquenta les pensionnaires de la Ferme Saint-Siméon.
Parvenu à ce point de notre promenade, nous avons bien le droit de savourer la vue sur l'estuaire de la Seine, avec son magnifique radar ! Cette vue rappelait au général Aupick (beau-père de Charles Baudelaire) le paysage du Bosphore qu'il avait pu admirer à Istambul du temps où il était ambassadeur...
(Merci à Jacqueline Lemonnier pour ces clichés effectués lors d'une de ses errances dans la ville si chère à son coeur !!!)
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