.........Honfleurissimo !!!.........: 04

"Les D-clics de Daisy" : "Plage".

Nouvelle rubrique.
Honfleurissimo est, sera heureux de vous présenter au fil des jours, des vents et des fortes marées les oeuvres de la célèbre photographe d'art Daisy Vigott, la célèbre soeurde Sarah, dite "la Grande Allaisienne", qui, comme beaucoup d'autres artistes, vient d'acheter une maison à Honfleur...

(avec l'aimable autorisation de John-Yves Loriott, impresario de ladite Daisy).

Par les rues de Honfleur, j'ai rencontré Alphonse Allais, Charles Baudelaire, Adolphe Marais...

Aux frontières de Honfleur, du côté de l'ancien phare, sur les hauteurs, on trouve une jolie promenade à travers des rues aux noms évocateurs.

Des logements récents ont été construits. En référence aux nombreux artistes qui vinrent dans le petit port dans la seconde moitié du XIXème siècle, ils ont été baptisés "Résidence des impressionnistes"...

En effet, ces peintres sensibles à la lumière de l'estuaire et aux effets esthétiques qu'ils pouvaient en tirer pour leurs toiles se réunissaient souvent non loin de là, à la fameuse Ferme Saint-Siméon tenue par la mère Toutain...

La rue Alphonse Allais monte vers de vieilles maisons du XVIIIème siècle. Le célèbre humoriste loua quelques années une ancienne demeure, aujourd'hui détruite, où le poète Charles Baudelaire avait jadis effectué plusieurs séjours lorsqu'il rendait visite à sa mère Madame Aupick...

Les relations entre le poète et son beau-père le général Aupick étaient assez orageuses, mais cela n'empêcha pas Baudelaire de baptiser la demeure "La maison Joujou". Il a même affirmé : "Mon installation à Honfleur est le plus cher de mes rêves"!!!

La rue Baudelaire, qui fait suite à la rue Alphonse Allais après un tournant à angle droit, mène vers la rue Adolphe Marais, ancienne route de Trouville...

En se retournant du côté de l'estuaire dans la rue Baudelaire, on voit au loin l'horizon et le ciel si bleu qui inspira le poète maudit lors de ses séjours honfleurais !

La route Adolphe Marais, encore appelée route de Trouville par de nombreux Honfleurais, est jalonnée par des établissements aussi prestigieux que la Ferme Saint-Siméon, ancien lieu de rendez-vous des peintres impressionnistes, et le Manoir du Butin plus loin...

Adolphe Marais (1856-1940) est un peintre honfleurais, auteur de paysages et de sujtes pastoraux, qui fréquenta les pensionnaires de la Ferme Saint-Siméon.

Parvenu à ce point de notre promenade, nous avons bien le droit de savourer la vue sur l'estuaire de la Seine, avec son magnifique radar ! Cette vue rappelait au général Aupick (beau-père de Charles Baudelaire) le paysage du Bosphore qu'il avait pu admirer à Istambul du temps où il était ambassadeur...

(Merci à Jacqueline Lemonnier pour ces clichés effectués lors d'une de ses errances dans la ville si chère à son coeur !!!)

Honfleur fait son cinéma. Photos - souvenirs

Danielle Gilbert et Annie Cordy à la terrasse de "La voile
au vent", quai Saint-Etienne, pour le tournage d'une émission de
variétés de l' O.R.T.F en juillet 1974

Pierre Mondy, Jean Lefebvre et Pierre Tornade sur la jetée
de l'Est pour le tournage de "Impossible pas français" de et avec
Robert Lamoureux en septembre 1973

. Le compositeur Joseph Kosma ( "Les feuilles mortes" ) sur
le tournage du film-TV "Le cirque au village", film réalisé avec
des "acteurs" honfleurais

(Photos transmises par Jean-Yves Loriot, en exclusivité pour Honfleurissimo (c))

Présentation de l'Association des Amis de Lucie Delarue-Mardrus

Patricia Izquierdo nous livre en exclusivité cette présentation d'une nouvelle association à caractère culturel, de qualité, qui intéressera tous les amoureux de Honfleur et de son artiste la plus notoire : Lucie Delarue-Mardrus :

Cette association Loi 1901, à la fois universitaire et conviviale, a vu le jour le 19 septembre 2007. Son objectif est de promouvoir l'oeuvre littéraire et artistique (plastique et musicale) de Lucie Delarue-Mardrus, une femme écrivain et artiste de la Belle Epoque trop méconnue aujourd'hui. Nous diffusons un bulletin trimestriel d'informations. Une journée d'étude en novembre 2008 à Nancy et un colloque en 2009 sont prévus. A terme, nous voulons rééditer des oeuvres (poésies, romans) en lien avec les Editions de la Lieutenance (editionsdelalieutenance.com) et des inédits. Nous comptons également organiser des soirées poétiques et lyriques (chant sur les partitions de l'auteur, lectures et visionnage du film Le Diable au coeur, adaptation du roman L'Ex voto. Un site Internet est en construction et sera opérationnel à l'automne 2008. L'adresse électronique de l'association est la suivante assoldm@yahoo.fr. La cotisation est de 22 euros. Contact: Patricia Izquierdo (06 62 32 00 02).

(photo Jacqueline Lemonnier (c))

Honfleur pour les passe-murailles !

Les vieilles rues de Honfleur regorgent de secrets et de mystères... En témoignent ces passages très discrets reliant la rue de l'Homme de Bois à la rue Haute...

(Photos Jacqueline Lemonnier (c))

Honfleur l'hiver...

(Photos Jacqueline Lemonnier (c))

Les grattoirs à semelles de seuil

Jadis de nombreuses maisons honfleuraises étaient dotées de grattoirs à semelles scellés dans le mur sur le côté de la porte d'entrée.

Jacqueline Lemonnier, à qui rien n'échappe, en a déniché un au cours de ses promenades honfleuraises à travers les vieilles ruelles.

Regardez ! En voici un beau !

Quel plaisir cela devait être de décrotter ses godillots dans un si beau réceptacle !!!

(photos Jacqueline Lemonnier (c))

Paroles de "Nuit blanche à Honfleur" de Charles Dumont.

Dans ce frileux début d'automne
Où la mer sous le vent frissonne
Je suis revenu faire un tour
Faire un tour
J'ai pris une chambre à l'hôtel
la chambre bleue tu te rappelles
D'où l'on voit rentrer les pêcheurs
A Honfleur.

Refrain
J'avais trois notes dans la tête
De cette musique un peu bête
Sur laquelle nous avions dansé
Tout un été

Je rêvais près de la fenêtre
Comme si tu allais m'apparaître
Mais les lumières sur le quai
S'éteignaient
Plus d'amoureux sur la jetée
Plus de chansons dans les cafés
C'est triste une saison qui meurt
A Honfleur

au refrain

Dans cette chambre au draps de lin
Où m'attendait un rêve ancien
En vain j'ai cherché le sommeil
Le sommeil
Le vent soudain s'était levé
Et j'avais comme un froid au coeur
A Honfleur

Le dictionnaire des mots qui ont fait la " Vie drôle d'Alphonse : B comme (Tristan) Bernard et Alphonse Allais, ou vice-versa.

En 1892, Myrthil Bernard, le père de Tristan (de son vrai prénom Paul) fait construire sur un terrain vague à Paris, une dizaine d'immeubles d'habitation. Au début de 1893, ces nouveaux immeubles sont occupés par la famille Bernard : parents, enfants, oncles, cousins. Ce qui fait dire à Tristan Bernard : "Eau, gaz et juifs à tous les étages".
Alphonse Allais et son épouse s'installe au n° 7 (troisième étage, porte gauche). Durant 3 ans Tristan et Alphonse seront voisins. L'immeuble est surnommé alors : "La maison des humoristes".

<-- caricature de Tristan Bernard par Sacha Guitry

C'est locataire de cet appartement, qu'Alphonse Allais prête à Tristan Bernard, qu'il nomme "ingénieur international", l'invention des "routes flottantes en liège pour traverser les océans" (une couche de trente centimètres de liège, épaisseur suffisante pour supporter la circulation des voitures) :
"..... on établirait un chemin flottant, formé de plaques de liège, unies entre-elles par des crampons d'aluminium. Les plaques s'ouvriraient au milieu du détroit au moyen de charnières à ressort, afin de laisser passer les navires de commerce".

A partir de 1899, Tristan Bernard, l'un des "Mousquetaires" avec Lucien Guitry et Jules Renard séjournera chez les Allais "Villa Baudelaire" à Honfleur.
Le 28 octobre 1905, jour où Alphonse Allais "enfile son posthume sur mesure", c'est Tristan Bernard et sa femme qui vont chercher Marguerite Allais à la gare du Nord et lui annoncent la triste nouvelle.
Tristan Bernard laissera de nombreux témoignages de la silhouette d'Alphonse Allais :

- " je l'ai vu déambuler sur le boulevard comme derrière un convoi
funèbre".
- " Allais se rendait compte de sa valeur. Souffrait-il d'être méconnu ? Je ne le crois pas. Il était simplement vexé dans son goût de justice, en constatant que l'esprit critique, en France, à la vue
aussi basse.
- " Alphonse Allais était un bon écrivain. Non qu'il passât sa vie avec les manchettes de M. de Buffon, en surveillant d'un oeil de puriste tout ce qui naissait sous sa plume : mais il avait une façon de parodier, de grossir les fautes de style de certains contemporains qui prouvaient certainement qu'il s'y connaissait en bonne ou mauvaise écriture".

En 1898, Alphonse Allais collaborera avec Tristan Bernard pour écrire une adaptation théâtrale de "Simple malentendu" sous le titre "Sylvérie ou les fonds hollandais". La "première" de cette pièce sera jouée sur la scène du théâtre des Capucines à Paris et en 1954, au Grenier à sel, à Honfleur par Henri Jeanson et Martine Carol pour les cérémonies du centenaire de sa naissance.

Tristan Bernard par Jean Veber
(Merci à Jean-Yves Loriot pour la transmission de ces informations et illustrations)

"Saff comme une morue" !!!

(photo René Le Floch (c))

René Le Floch nous rappelle qu'il y a longtemps il paraît que l'on chantait dans la rue Haute :
" 'sont les filles de la rrhaute rue qui sont Saffs comme des morues "
Pour les étrangers "Rrhaute" = haute et "Saff" = vorace.
On constatera qu'il n'y a pas que les filles puisque sur cette photo à la façon de Doisneau, un certain Erwan, âgé de trois ou quatre ans, n'est pas moins "Saff" devant les gâteaux du père Le Gall dans le Dauphin !!! ;-)

Scène de la vie honfleuraise

MmePillon est la dernière Honfleuraise qui rince son linge à la main, dans le respect de la plus pure des traditions ancestrales.

Une rencontre faite et immortalisée par notre grande rapporteuse, Jacqueline Lemonnier !

Merci ;-)

photos Jacqueline Lemonnier (c)

Lettres honfleuraises

La pharmacie du Passocéan, sise place Hamelin à Honfleur, est mondialement connue comme étant le lieu de naissance de l'humoriste Alphonse Allais et le siège du "Petit musée d'Alphonse" de Jean-Yves Loriot. Le maître des lieux, l'apothicaire Pierre Barré, a reçu au fil des ans des missives aux adresses plus ou moins fantaisistes ! Merci farceurs, et merci facteur !

Christiane Lablancherie vous "livre" sa Normandie

Notre globe-trottineuse et "Dame France 3 officielle du Petit musée d'Alphonse" : Cricri d'Amour", (pour les dames : Christiane Lablancherie) publie aux éditions Ouest-France deux livres-itinéraires de découverte :
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"Ce petit chemin" et " Envie d'évasion".

Pendant 5 ans, "Ce petit chemin" a été le rendez-vous hebdomadaire des téléspectateurs de France 3 Normandie. Christiane nous entraîne à nouveau allègrement et en images sur 50 de ces sentiers pédestres des cinq départements à la découverte de la faune, de la flore, du patrimoine et des habitants fiers de leur territoire. Si vous avez des fourmis dans les jambes, ce livre est pour vous.
"Envie d'évasion", le deuxième livre de Christiane Lablancherie ( "Cricri d'amour" est très dosée en énergie !), va vous permettre de faire encore mieux connaissance avec notre Normandie unique et toujours surprenante.
Que l'on déguste un camembert ou que l'on contemple une oeuvre de Monet, que l'on arpente une plage du Débarquement ou que l'on croque dans une pomme on est touchée en plein coeur par cette Normandie, génératrice d'émotions. Si bien contées par notre globe-trottineuse !

Christiane Lablancherie est journaliste - productrice sur France 3 Normandie. Elle s'est spécialisé dans les émissions de découverte de la nature et du patrimoine normand.

"Ce petit chemin" et "Envie d'évasion" : deux livres à lire de jour comme de nuit et sans modération.

Les recettes du Père Chigneux (Jules-César). Le grog aux pommes

Le grog aux pommes. Une recette très populaire "d'ché nous" !

-Pelez 3 pommes Reinette pour 6 à 8 personnes.

-Coupez-les en deux morceaux pour les évider de leurs pépins.

-Placez-les dans un plat de porcelaine allant au four

-Saupoudrez de cannelle, arrosez les avec du sirop de sucre préparé avec 15 cl d'eau et 125 g de sucre et faites cuire pendant 1 heure dans un four à température très douce.
-Chauffez un bol avec de l'eau bouillante. Videz-le, essuyez-le.
-Placez-y les pommes en les écrasant avec leur jus. Ajoutez 50 cl d'eau bouillante et 10 cl d'un bon vieux calva !

-Servez brûlant.

"Honfleur coup de coeur"... Marine FORTIER, artiste-peintre

Dans cette nouvelle rubrique Honfleurissimo, le blog qu'il vous faut, vous invite à découvrir son "coup en plein coeur" pour un artiste, un livre, un film.
Aujourd'hui : Marine Fortier, artiste peintre...

Une vue de Honfleur par Marine Fortier (c)

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Née en 1979 et issue d'une famille honfleuraise, Marine Fortier, amoureuse de sa ville, décrit sa peinture "comme une petite révérence à son lieu de vie". Dans chaque toile la jeune artiste se lance "un défi d'ordre technique".
Son style "illustratif" entre bandes-dessinées et illustration pour livre d'enfant donne un travail plaisant et une certaine douceur à l'image.
Artiste à plusieurs facettes, Marine Fortier dans un travail plus personnel et surréaliste aime à mélanger les techniques dans un même projet. A la façon du "cadavre exquis" elle additionne les images, les symboles pour construire son univers personnel. Ses toiles surréalistes et légèrement "décalées", font échos à des "états passés, à des sentiments ressentis".
"Mes toiles m'apparaissent cohérentes comme des rébus décryptés, explique Marine Fortier.Elles sont reliées les unes aux autres, toutes ces peintures qui grouillent d'éléments visuels forment en réalité, un auto-portrait".
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Marine Fortier est titulaire d'un DNSEP (Diplôme national supérieur d'étude plastique) de l'Ecole des Beaux-arts du Havre. On peut voir ses toiles, ses dessins, au fil des mois dans les vitrines du Passocéan, place Hamelin.

Honfleur fait son cinéma !

En octobre 1967 Gilles Grangier tourne à Honfleur : "L'homme à la Buick" avec Fernandel et Danielle Darrieux. Les dialogues sont de Henri Jeanson et la musique sera de Michel Legrand.
Ce sera le dernier film d'Henri Jeanson. Jeanson choisira pour décor de ce film, Honfleur où il réside depuis de longues années. Il ira même plus loin encore, puisque la maison acquise par le personnage de Monsieur Jo (alias Fernandel) est en réalité la propre maison de
Jeanson et de sa femme, sur la côte de Grâce où sont tournées de nombreuses scènes du film.
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Photos inédites en exclusivité pour Honfleurissimo (transmises par Jean-Yves Loriot (c))